La prison Shawshank n’est pas une vraie prison. Seules les scènes d’extérieur ont été tournées devant le Ohio State Reformatory, l’ancienne prison de Mansfield. Les scènes en intérieur étaient si catastrophiques que les réalisateurs les ont finalement tournées en studio.
Ils pensaient que de rénover la prison abandonnée leur reviendrait plus cher que de reconstruire la prison en studio. Il faut dire, que la copie était plus vraie que nature, à tel point que tout le monde a cru que ces scènes avaient été tournées dans une vraie prison.
Ce film est fondé sur un roman de Stephen King
Stephen King est célèbre pour ses romans d’horreur illustrant des hôtels lugubres et c’est effectivement lui qui a écrit le roman sur lequel est basé ce film. « Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank » est une longue nouvelle de Stephen King parue dans le recueil « Différentes Saisons », comprenant notamment « Un élève doué » et « Le Corps » (« Stand by Me » au cinéma).
Stephen King a vendu les droits du film à Frank Darabont pour 5 000 $. Incroyable, non ? Il n’a toutefois jamais encaissé le chèque. Des années plus tard, il a renvoyé le chèque à Frank avec la mention : « Au cas où tu aurais besoin d’argent pour payer ta caution. Affectueusement, Steve. »
Le film a failli avoir un autre régisseur
Rob Reiner avait offert 2,5 millions de dollars à Frank Darabont pour les droits d’adaptation cinématographique de « Les Évadés » avant de faire ce film, offre qu’il a néanmoins déclinée, car ce film représentait pour lui une « chance de faire quelque chose de fantastique ».
Si Reiner ne l’avait pas réalisé, le film aurait été complètement différent. Il voulait notamment que Harrison Ford et Tom Cruise jouent les rôles respectifs de Red et Andy. Après tout, on n’a jamais vu Maverick et Indiana Jones s’évader de prison. En un mot, nous l’avons échappé belle !
Morgan Freeman a failli ne pas jouer le rôle de Red
Qui d’autre que Morgan Freeman aurait pu interpréter Red ? Personne, n’est-ce pas ? D’autres personnes voyaient les choses différemment. Dans le roman de Stephen King, ce personnage est décrit comme étant rouquin, ce qui n’est pas le cas de Freeman. Le studio a envisagé plusieurs options, notamment : Clint Eastwood, Paul Newman, Robert Redford et Harrison Ford.
Pourtant, Darabont a finalement choisi Freeman. Son charisme naturel et sa voix profonde ont fait de lui la personne parfaite pour ce rôle. Darabont a alors ajouté la réponse de Red à Andy lorsqu’il lui demande les origines de son surnom : « Peut-être parce que je suis irlandais ».
Le problème de l’asticot
Dans le film, le vieil homme qui travaille à la bibliothèque de la prison, Brooks, donne un asticot à son corbeau. L’American Humane Association est alors intervenue en qualifiant ce geste de cruauté envers les animaux.
Après ce contretemps imprévu, les réalisateurs ont trouvé un asticot mort de causes naturelles avec lequel ils ont nourri le corbeau. Tout est alors rentré dans l’ordre.
Le nombre 237
Vous souvenez-vous de la chambre 237 de « Shining » ? Et, combien d’argent avaient encore les garçons dans « Stand by Me » ? Pour tous ceux qui connaissent bien Stephen King, avez-vous remarqué que le nombre 237 revient toujours et encore dans ses romans ?
Le régisseur du film « Les Évadés », Frank Darabont, a décidé d’utiliser ce nombre dans le film. Ainsi, lorsque Andy s’évade, le gardien hurle « Ouvrez la 237 » avant de demander à Red où est passé Dufresne.
L’histoire de Red
Dans le film, on ne connaît rien du passé de Red. La seule information que nous avons est qu’il a commis un meurtre. Mais, qui a-t-il assassiné ? Et, comment ? Bien que le film ne dévoile pas la réponse à ces questions, Stephen King rentre un peu plus dans les détails dans son roman.
On apprend que Red purge trois peines d’emprisonnement à perpétuité pour le meurtre de sa femme, ainsi que sa voisine et le fils de cette dernière. Il a coupé les câbles de frein de la voiture de sa femme pour encaisser l’argent de l’assurance, mais n’avait cependant pas prévu que toute la famille de sa voisine mourrait dans l’accident. Aïe !
Le film a vraiment aidé l’économie locale
L’histoire se déroule dans l’État du Maine, comme la plupart des récits de Stephen King. Pourtant, le film a été tourné dans l’Ohio. Les régisseurs ont choisi 13 sites de tournage différents. L’engouement des fans de « Les Évadés » leur a permis à tous de devenir des attractions touristiques.
18 000 personnes se sont rendues dans l’Ohio depuis 1994 pour admirer ces sites emblématiques, ce qui a rapporté 3 M de dollars à l’économie locale. Qui l’eût cru que ce film parlant d’un banquier évadé de prison ferait autant de bien aux citoyens de l’Ohio ?
Les mains
Tim Robins a incarné Andy Dufresne dans la plupart des scènes, sauf les gros plans de ses mains. C’étaient, en effet, celles du régisseur Frank Darabont, car son idée sur ces mains était tellement précise qu’il a préféré utiliser les siennes.
Ce sont donc les mains de Darabont qui rechargent le révolver d’Andy dans la première scène du film ou qui gravent son nom sur les murs de sa cellule.
Le film a fait un flop
Avant de devenir un classique, « Les Évadés » a fait un flop. Au début, il a rapporté 18 millions de dollars, ce qui ne suffisait même pas à couvrir les frais de studio. Bien que la nomination aux Oscars ait permis de gagner 10 millions de dollars, il était toujours considéré comme un flop.
Le film a commencé à devenir populaire après que Warner Home Video a expédié 320 000 copies de location à travers les États-Unis. Beaucoup de gens considéraient cette initiative comme risquée, mais elle a porté ses fruits.
La spéculation de Morgan Freeman
De nos jours, il semble étrange que ce film à succès ait connu aussi peu de succès à l’époque. Une des explications à cela est qu’il est sorti au même moment que d’autres grands films. Pourtant, Morgan Freeman voyait les choses autrement.
Il pensait que le problème venait du nom du film. Le titre original (The Shawshank Redemption) était difficile à prononcer et ainsi, le bouche-à-oreille n’a pas fonctionné.
Un autre Morgan Freeman ?
Est-ce une version numériquement rajeunie de Morgan Freeman que l’on voit sur cette photo anthropométrique ? Non, en fait, c’est son fils. Les photos d’identité judiciaire de Red dans le film, jointes à ses documents de libération conditionnelle, sont en fait des photos d’Alfonso Freeman. Ce dernier a même fait une apparition dans le film en scandant : « Du poisson frais ! Poisson frais aujourd’hui ! On les embobine ! »
Ce n’était pas la seule fois qu’Alfonso apparaissait dans l’un des films de son père. L’année suivant la sortie du film « Les évadés », il a joué le rôle d’un technicien en empreintes digitales dans le film « Seven ».
Travailler avec un oiseau
Comme nous l’avons déjà mentionné, Brooks (le vieux bibliothécaire) a un corbeau domestique du nom de Jake. Dans le film, Andy va travailler à la bibliothèque de la prison et parle au corbeau, qui ne cesse de brailler. Pour cette scène, Tim Robbins a dû chronométrer ses répliques pour que les cris de l’oiseau ne l’interrompent pas… Sinon, on aurait cru une sorte de rap battle aviaire.
Avec le temps, Robbins connaissait si bien les cris de l’oiseau, que ces derniers n’ont jamais gâché de scène. Si vous regardez Robbins de près pendant la scène, vous pouvez voir qu’il attend le prochain caquetage de Jake.
La maudite scène tournée en neuf heures
La scène dont le tournage a pris neuf heures est celle où Andy et Red se parlent pour la première fois. Red, le personnage incarné par Morgan Freeman, lance une balle de baseball à Heywood et la rattrape. La scène dure moins de quatre minutes, mais Freeman a dû lancer cette balle de baseball pendant neuf heures exténuantes.
Bien qu’il ne s’en soit pas plaint, il a dû porter une écharpe autour du bras le lendemain. Si ça, ce n’est pas faire preuve d’engagement envers son métier !
De nombreuses scènes ont été supprimées
Les Évadés est certes un chef-d'œuvre, mais comme tous les films, de nombreuses scènes ont été coupées, ce qui est bien dommage. Elles auraient, en effet, pu donner plus de profondeur à l’histoire. Certaines scènes, comme l’enterrement de Jake, montraient à quel point les détenus aimaient Brooks (le propriétaire du corbeau). Il y avait également des scènes débordant d’espoir, comme celle où Tommy reçoit la visite de sa femme, événement qui l’a incité à reprendre sa vie en main.
Une autre scène supprimée est le moment déchirant où Red a une crise de panique à l’épicerie et doit se cacher dans la salle de bain parce qu’elle lui évoque sa cellule de la prison.
Pas de scènes bonus sur le DVD
L’un des avantages des versions DVD par rapport à leurs équivalents en salle est la présence de matériel supplémentaire et bonus. Les gens ne se lassent pas des bêtisiers, des moments en coulisses et des scènes supprimées.
Cependant, dans la version DVD de « Les Évadés » ne figure aucune scène coupée. Frank Darabont était en fait si embarrassé par ces scènes qu’il a préférées ne pas les rendre publiques.
Le problème d’enregistrement
Morgan Freeman a dû enregistrer deux fois sa voix off emblématique. La première fois n’a duré que 40 minutes et a été diffusée à voix haute pendant le tournage pour rythmer chaque scène. Alors pourquoi avoir enregistré la voix off une seconde fois ? Eh bien, le premier enregistrement présentait un sifflement que les ingénieurs du son n’ont pas réussi à éliminer.
Ainsi, comme le premier enregistrement était inutilisable, Freeman a dû le refaire une deuxième fois. Mais, cette fois, cela a pris trois semaines. Qui a dit que l'art est censé être facile ?
Un nouveau titre
Le titre original de Stephen King était : « Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank ». Le studio a donc décidé de l’écourter. Pourtant, la raison n’était pas sa longueur excessive, mais parce que beaucoup de personnes du secteur cinématographique s’attendait à voir une biographie de l’actrice. Ainsi, de jeunes actrices et des top models ont postulé le rôle de Rita.
Le seul moment où la vraie Rita Hayworth apparaît dans le film « Les Évadés » est lors de la projection du film « Gilda » pendant une soirée cinéma. Personne n’a de ce fait dû être recruté.
Pas tout à fait une vraie prison
La prison Shawshank n’est pas une vraie prison. Seules les scènes d’extérieur ont été tournées devant le Ohio State Reformatory, l’ancienne prison de Mansfield. Les scènes en intérieur étaient si catastrophiques que les réalisateurs les ont finalement tournées en studio.
Ils pensaient que de rénover la prison abandonnée leur reviendrait plus cher que de reconstruire la prison en studio. Il faut dire, que la copie était plus vraie que nature, à tel point que tout le monde a cru que ces scènes avaient été tournées dans une vraie prison.
« Shawshank » foisonne de références
Stephen King adore le Maine. Il l’aime à tel point qu’il y vit et y situe grand nombre de ses romans diaboliquement effrayants. « Les Évadés » ne fait pas exception à la règle. King aime également interconnecter ses livres. Shawshank est mentionné dans plusieurs de ses œuvres.
Dans le film « Dolores Claiborne », basé sur l’un des romans de King, Dolores crie à son mari qu’il ira à Shawshank pour ce qu’il a fait à leur fille. Cette prison est également mentionnée dans d’autres films tels que « The 5th Quarter », « Le Bazaar de l’épouvante » ou « Sun Dogs ».
Les inconvénients qui sont devenus des avantages
Tout cinéaste doit faire face à des obstacles. Les figurants, même si leur rôle est mineur, sont nécessaires pour que la prison ressemble à une prison et non à une ville fantôme aux fenêtres grillagées. Les détenus étaient censés être représentés par les habitants du quartier, mais ces derniers ont abandonné le tournage au bout d’une journée pour retourner à leurs occupations habituelles. Le régisseur a donc dû trouver rapidement une alternative.
Pour trouver les figurants dont elle avait besoin, l’équipe de production s’est rendue dans une maison de transition. La plupart des détenus du film étaient donc de vrais ex-détenus. On peut affirmer qu’ils avaient le physique du rôle !
Un véritable portrait
Clancy Brown, qui incarnait capitaine Hadley, a été approché par de vrais agents de correction pour l’aider à rendre son rôle aussi réaliste que possible. Ne voulant pas donner une fausse image d’eux, Clancy Brown a refusé toutes leurs propositions.
Brown savait que pour incarner le capitaine Hadley, il devait se concentrer sur les aspects maléfiques du personnage. Il a fait un tel travail que ce personnage reste l’un des plus détestés de tous les temps.
Un faux égout
Au point culminant du film, Andy s’évade de la prison après avoir creusé un trou dans le mur de sa cellule et rampé dans les égouts. Comme vous pouvez l’imaginer, il se retrouve dans les déchets de ses codétenus (entre autres choses) jusqu’au coude. Mais ne vous en faites pas, car ce n’étaient pas de vrais excréments et le réalisateur n’a pas fait ramper Tim Robbins dans de vrais déchets humains.
La boue était bien plus savoureuse que vous ne le pensez, car les faux déchets étaient en fait un mélange de sirop de chocolat, de sciure de bois et d’eau. Les personnes qui visitent les vieux décors dans l’Ohio, disent que les tuyaux sentent encore le chocolat à ce jour.
Le plateau de cinéma a failli être réduit en cendres
Le décor du bloc cellulaire de la prison de Shawshank a été construit de toutes pièces en plaçant des feuilles de plastique sur les fenêtres et les lampes pour simuler la lumière du jour. Cet effet était si dangereux que si une lampe était trop près des feuilles de plastique, celles-ci pouvaient prendre feu. Et vous savez quoi ? C’est exactement ce qui s’est produit.
Heureusement, le réalisateur et un figurant allaient prendre un café et ont éteint le feu avant qu’il ne se propage. Le plateau et le film ont été sauvés ce jour-là grâce à une addiction chronique au café !
Les souvenirs de Shawshank (« Les Évadés »)
Grâce au film « Les Évadés », l’Ohio a connu un tourisme florissant au fil des ans et l’économie locale en profite à tel point que de nombreuses entreprises locales vendent des produits liés à ce lieu.
Si vous vous rendez sur le « Shawshank Trail » de l’Ohio, vous trouverez des produits tels que les vins « rouges » de la maison de redressement et les « Bundt Cakes » de Shawshank. Si vous êtes un fan inconditionnel, prenez une part de « Redemption Pie » chez Two Cousins’ Pizza et… n’essayez surtout pas d’imaginer Andy rampant dans les déchets de la prison quand vous la mangerez !
Charlie Sheen voulait jouer dans ce film
À l’époque, le jeune Charlie Sheen avait tout tenté pour obtenir un rôle dans « Les Évadés ». Il a même proposé d’être payé le minimum, en déclarant : « Je jouerai dans ce film pour un salaire de m*** », ce qui voulait dire en clair « le salaire minimum pour les acteurs de son calibre (à l’époque) ». Sheen a également proposé de faire un essai de 30 minutes pour jouer Red.
Il n’a peut-être pas bien réfléchi, car Sheen aurait pu jouer Red à l’époque de « Mon oncle Charlie », mais il était bien trop jeune en 1994. Quoi qu’il en soit, le studio a fini par choisir Morgan Freeman et Tim Robbins à sa place. Youpie !
Pas d’Oscar pour le film
Bien que le film ait été nominé pour sept Oscars, Terence Marsh n’a jamais été nominé pour la catégorie Design de production. Étrangement, il a été snobé alors qu’il avait déjà remporté deux Oscars pour la direction artistique dans les années 1960.
Selon le réalisateur Frank Darabont, le décor de la prison que Marsh avait construit était si réaliste que tout le monde pensait qu’il s’agissait d’une vraie prison et non d’un décor. Tant pis, Terence, certaines personnes ont tout simplement trop de talent pour leur propre bien et toi, tu comptes parmi ces gens-là !
L’autobus de la compagnie Trailways fonctionne toujours
Après avoir été libéré de prison, vers la fin du film, Red monte à bord d’un autocar de la compagnie Trailways. Celui que nous voyons là est une véritable antiquité et le défunt propriétaire des Blue Ridge Trailways, John Holbein, l’a trouvé et restauré en 1990. Le bus original est un modèle GM PD-4104 construit en 1960 et livré plus tard à la compagnie Carolina Scenic Trailways.
Le propriétaire actuel du bus est Capital Trailways, basée à Montgomery, en Alabama. Quelques personnes chanceuses ont pu y monter, mais vous pouvez voir la route que le bus a empruntée dans l’Ohio.
Un nom, une coïncidence
Les grands films foisonnent de coïncidences bizarres. Le directeur de la photographie du film, Roger Deakins, qui a reçu un Oscar, porte presque le même nom que Dekins, le premier gardien de prison qui demande des conseils financiers à Andy Dufresne.
Nous savons ce que vous pensez : que le réalisateur l’a fait exprès pour faire un clin d’œil à Deakins (avec un « a ») ! Eh bien non, pas vraiment. Le personnage de Dekins (sans « a ») figurait déjà dans le roman de Stephen King dont le film est tiré. N’est-ce pas une folle coïncidence ?
Andy a oublié un détail
Lors du procès d’Andy, au début du film, il dit au procureur qu’il a jeté son pistolet dans la rivière et c’était la chose la plus stupide qu’il ait pu faire. Mais, il faut dire que là encore, l’histoire n’aurait pas été aussi fantastique sans ce détail.
Un test balistique sur le pistolet d’Andy aurait prouvé son innocence, car ses victimes présumées ont, en effet, été tuées avec l’arme d’un autre type, celle d’Elmo Batch, pour la précision.
Une autre fin
Frank Darabont n’avait pas prévu de mettre en scène les retrouvailles d’Andy et de Red à la fin du film. Il semblerait qu’il ait voulu que l’on voit Red monter dans le bus et partir vers le soleil couchant dans la scène finale, vraisemblablement, dans la direction du champ dont Andy a parlé pendant tout le film.
Pourtant, les responsables de Castle Rock ont vu les choses différemment : ils voulaient satisfaire le public avec une fin heureuse. Celle-ci a donc abouti à un compromis. Et nous y voyons les deux hommes de loin sur une plage.
Changement du lieu du tournage
Comme nous venons de le mentionner, le film se termine par les retrouvailles d’Andy et Red sur une plage, à Zihuatanejo, au Mexique, pour la précision, en 1966. Dans le passé, ce lieu n’était qu'un petit village de pêcheurs. Pourtant, au moment du tournage du film, 28 ans plus tard, il était devenu une destination touristique dynamique et non un paradis désert comme nous le voyons dans le film.
La plage que l’on voit à la fin du film « Les Évadés » se trouve en fait dans les îles Vierges.
Le célèbre mur de pierre
Le mur de pierre où Andy laisse des instructions et de l’argent à Red a été fait à la main. Le département artistique l’a construit plusieurs mois avant le tournage et l’a exposé aux éléments pour lui donner l’apparence d’un vrai mur de pierre. Oui, car il devait paraître endommagé par les intempéries avant le tournage.
Il est ensuite resté là pendant plusieurs années avant d’être vendu... (vous l’aurez deviné) sur eBay, par le fermier à qui appartenait le terrain. Bien qu’il ait été frappé par la foudre en 2011, l’arbre est toujours là. Les fans inconditionnels peuvent encore voir des parties du mur sur le terrain de l’Ohio State Reformatory.
« Les Évadés » et « Le comte de Monte-Cristo »
« Les Évadés » a beaucoup de points communs avec le « Le comte de Monte-Cristo ». Le roman d’Alexandre Dumas est même mentionné dans le film. Les deux protagonistes des deux histoires ont fait de la prison pour un crime qu’ils n’ont pas commis et tous deux s’évadent ensuite par un tunnel qu’ils ont mis des années à creuser.
Après leur évasion, ils trouvent tous deux un trésor enfoui dont ils ont entendu parler en prison et l’utilisent pour se venger. Le « Comte » est essentiellement Andy et Red en un seul homme, avec une soif de vengeance en plus.
De nombreux gardiens de prison dans le roman
Une des différences entre le film et le roman de Stephen King est que le livre met en scène plusieurs gardiens pendant le séjour d’Andy en prison. C’est pourquoi dans le film, le directeur Norton semble avoir plusieurs personnalités, car, dans un sens, c’est le cas.
Un jour, il est gentil avec Andy, et lui permet d’envoyer des lettres et le laisse travailler à la bibliothèque, tandis qu’un autre jour, il est totalement différent et traite Andy de manière révoltante. Dans le livre, les gardiens (bons et mauvais) sont (apparemment) réunis en un seul personnage schizophrène : Warden Norton.
Introduction des droits Miranda
L’histoire se termine en 1966, l’année du cas de jurisprudence devant la Cour Suprême d’Arizona Miranda v. Arizona. Depuis lors, tout accusé a le droit d’être informé de ses droits lors de son arrestation. Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi on parle d’une personne appelée Miranda lors de presque toutes les arrestations de l’histoire du cinéma et de la télévision, maintenant, vous le savez.
Pour garantir l’exactitude historique du film, le capitaine Hadley se voit lire ses droits Miranda lorsqu’il est arrêté à la fin. Un dénouement heureux, n’est-ce pas ?
La symbolique derrière le nom de Red
Dans un film qui foisonne de symbolique, celui qui saute aux yeux de tous est le nom complet de Red : Ellis Redding. Ellis vient d’un dérivé gallois du mot « elus » qui signifie « bienveillant », et Redding est un nom germanique qui signifie « conseil » ou « avis ».
Si l’on met ces deux termes bout à bout, on obtient « conseiller bienveillant », la signification du nom de Red qui correspond parfaitement au rôle que joue le personnage de Morgan Freeman dans le film. Plus tard dans sa carrière, le rôle de « conseiller bienveillant » semble le suivre, comme dans la trilogie « Le Chevalier Noir » et « Bruce tout-puissant » (où il joue littéralement le rôle de Dieu).
Le sens derrière Andy et le gardien
Red n’est pas le seul personnage débordant de symbolique. Andy Dufresne est considéré comme un sauveur et le nom « Andy » peut être traduit par brave et courageux. De plus, ses initiales sont A.D., comme « anno Domini », c.-à-d. « Année de notre Seigneur ».
Le gardien Norton, quant à lui, symbolise Lucifer, qui signifie « porteur de lumière ». Le lien entre le gardien et le diable est encore plus évident lorsqu’il cite son verset biblique préféré : « Je suis la lumière du monde… » et puis, ce n’est pas un gars très gentil.
Une sortie limitée
Lorsque « Les Évadés » est sorti en salle le 23 septembre 1994, seuls 33 cinémas ont pu le projeter. Puis, le 14 octobre, il est sorti dans 910 autres salles. Sa sortie date du même jour que « Pulp Fiction », ce qui n’a pas aidé les chiffres du box-office.
Les deux films ont été nominés pour sept Oscars cette année-là et ont tous deux fait l’objet d’un culte. Ils figurent également dans le Top 10 des 250 meilleurs films de l’IMDb (L’Internet Movie Database, une base de données en ligne sur le cinéma mondial, sur la télévision, et plus secondairement les jeux vidéo). 1994 a été une grande année pour le cinéma, comme vous pouvez le constater !
On a menacé de l’équipe de devoir payer des amendes
En général, on craint de prendre une amende en garant sa voiture, mais pas lorsqu’on tourne un film. Pourtant, le calendrier de tournage à Mansfield était si serré que l’équipe a été informée qu’elle en recevrait une si elle arrivait en retard ou si elle retardait la production.
Même si le film mettait en scène des acteurs à succès, l’équipe de production a estimé que ce serait une bonne idée de les inciter à arriver à l’heure. Robbins et Freeman sont arrivés en retard une seule fois, mais ils n’ont jamais reçu d’amende. Et, en réalité, le tournage à Mansfield s’est terminé plus tôt que prévu.
Il y avait de la tension sur le plateau
Comme en prison, la vie sur le plateau n’était pas toujours rose. Les acteurs, producteurs et le réalisateur n’étaient pas d’accord sur tout, ce qui a provoqué une « tension extrême », selon Morgan Freeman. Lors d’une interview accordée à Entertainment Weekly, Freeman a déclaré que l’atmosphère était « très étrange »… Quoi que ce soit que cela veuille dire.
Même si tous les acteurs avaient une grande alchimie à l’écran, cela ne signifie pas qu’ils étaient les meilleurs amis dans la vraie vie. De plus, la « tension extrême » est probablement ce que l’on recherche lorsqu’on tourne un film qui illustre la vie en prison.
Un autre début
« Les Évadés » est le premier film de Frank Darabont sur le grand écran. Il était censé faire ses débuts avec un film d’horreur de type « Child’s Play : La poupée du mal », mais Darabont était peu enthousiaste à l'idée, craignant que cela ne nuise à sa carrière.
Il a alors décidé de prendre le risque et d’adapter le roman de Stephen King. Heureusement pour lui, dès que le scénario a commencé à circuler, de grands acteurs et d’autres cinéastes ont voulu travailler dessus.
Le film préféré de Morgan Freeman
Avec une carrière d’acteur aussi riche que celle de Morgan Freeman, il est difficile de choisir ses favoris. Pourtant, Freeman affirme lui-même que « Les Évadés » est son film préféré.
Il a été nommé à cinq Oscars et à cinq Golden Globes, et a remporté un prix dans chaque catégorie. Curieusement, aucun de ces deux prix ne lui a été décerné pour son travail dans « Les Évadés » ! Pourtant, le film occupe une place particulière dans son cœur.
Le préféré de Stephen King
De nombreux romans de Stephen King ont été adaptés au cinéma (certains plus troublants que d’autres). La technologie cinématographique et les effets spéciaux se sont considérablement développés, ce qui a rendu des films comme « It » sinistrement réalistes… mais King n’a pas besoin de tout cela.
Il semblerait qu’en ce qui concerne les adaptations cinématographiques de ses propres œuvres, Stephen King ait affirmé que « Les Évadés » compte parmi ses films préférés.
Des sources d’inspiration
Frank Darabont a été inspiré par le film « Les Affranchis » au moment du tournage. Il avait l’habitude de le regarder une fois par semaine (tous les dimanches) et a fini par en reproduire certains éléments.
Deux d’entre eux sont sa façon de montrer le passage du temps et son utilisation de la narration en voix off.
Le délit de Brooks
Le film n’indique jamais de manière flagrante le crime dont Brooks est accusé. On sait seulement que son délit est grave.
Il est accusé du meurtre de sa femme et de sa fille, et aurait agi sous le coup de la colère après une série ininterrompue de pertes au poker.
Pas d’Oscars pour vous
Le film a été nominé pour 42 prix au total, ce qui est plutôt impressionnant quand on sait qu’il a fait un flop lors de sa sortie. Pourtant, les nominations les plus convoitées ne se sont jamais matérialisées en gains.
Nous parlons des Golden Globes et des Oscars. Il a été nominé pour sept Oscars et deux Golden Globes, mais n’a remporté aucun de ces prix.
Une popularité en ligne
Lorsque le film est sorti au milieu des années 1990, tout le monde ne disposait pas d’une connexion Internet chez soi (et encore moins dans les poches). Cela n’a pas empêché le film de connaître une incroyable popularité en ligne.
« Les Évadés » est le premier titre de film à avoir dépassé les 2 M de votes dans le classement d’IMDb, la plus grande base de données au monde pour le cinéma et la télévision !
Se mettre dans la peau d’Andy
Tim Robbins savait qu’il devait travailler dur pour pouvoir se mettre dans la peau d’un prisonnier. Pour se préparer à ce rôle, il s’est isolé.
Bien sûr, il a fait cela de son plein gré et n’avait pas de directeur de prison pour le surveiller, mais nous le saluons quand même pour son dévouement.
L’inspiration de Stephen King
Stephen King est connu pour ses ouvrages troublants. Il aborde des thèmes souvent désagréables, c’est le moins que l’on puisse dire. En pensant à ses œuvres les plus célèbres – telles que « Cujo », « It » et « Shining », vous vous demanderez d’où lui viennent toutes ces idées troublantes.
Pour ce qui est du film « Les Évadés », King s’est inspiré de ses souvenirs de la prison au cinéma qu’il regardait quand il était enfant. Nous ne pouvons cependant pas garantir la source d’inspiration de toutes ses œuvres...
Un fan surprenant
Bien que l’actrice Raquel Welch ne joue pas dans ce film, elle y fait tout de même une apparition importante. Tous les détenus de la prison cinématographique adoraient son image sur l’affiche de « Un million d’années avant J.-C. ».
Bien qu’elle ne porte plus le bikini préhistorique que l’on voit sur l’affiche, Welch est une grande fan du film « Les Évadés ».
La Canzonetta Sull’aria
Dans la scène où l’on voit Andy monter le son d’un morceau de musique classique, l’air que l’on entend est « Canzonetta Sull’aria ». Pour ceux qui ne le savent pas, il s’agit d'un morceau de Mozart, extrait des « Noces de Figaro ».
Au début, elle devait simplement être jouée comme musique de fond, mais Robbins a eu une autre idée. Il a pensé à Andy qui augmente le volume, ce qui attirerait davantage l’attention.
À la mémoire d’Allen Greene
Ceux d’entre vous qui restent jusqu’à la fin du générique d’un film remarqueront que « Les Évadés » est dédié à Allen Green. Mais, qui est cet Allen Green ? Nous sommes ravis que vous posiez la question !
Greene était l’agent et ami intime de Darabont. Malheureusement, Greene est décédé de complications liées au SIDA peu avant la fin du film. La dédicace est un geste de Darabont à la mémoire de Greene.
Une audition qui change la vie
Frank Medrano incarne Fat Ass, le détenu du film « Les Évadés » battu à mort. Jon Favreau était également venu auditionner pour ce rôle, qu’il n’a cependant pas obtenu.
Dans une interview qu’il a accordée à Empire Magazine, il a déclaré que cette audition était la pire de toutes. Il a toutefois affirmé que cette expérience l’a encouragé à mener une vie plus saine et à perdre du poids.
Une amitié virile
De nos jours, une ou deux relations romantiques ne manquent jamais dans les films. Ce n’est pourtant pas le cas de « Les Évadés ».
Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y a pas d’histoire d'amour. Tim Robbins a déclaré que l’une des plus belles choses dans ce film est cette histoire d’amour platonique entre deux hommes. Si ce n’est pas une belle amitié virile ça !
TNT n’a pas payé beaucoup d’argent pour ce film
Comme le film « Les Évadés » n’a pas connu un grand succès au box-office, TNT a pu en acheter les droits télévisuels à un prix ridiculement bas.
Après avoir gagné en popularité, la chaîne a pu exiger des tarifs élevés alors qu’elle diffusait le film à faible coût. Cela signifie qu’elle l’a souvent diffusé tout en gagnant beaucoup d’argent.
Red ne fumait pas
Les cigarettes sont monnaie courante dans les prisons et « Les Évadés » ne fait pas exception.
Dans plusieurs scènes, on voit Red faire du trafic de cigarettes ou simplement en avoir en sa possession. Mais, étonnamment, on ne le voit jamais vraiment fumer.
Sélection d’images
En plus des affiches mémorables, d’autres photos tapissaient la cellule d’Andy. On pourrait penser qu’elles ont été placées là par un directeur artistique ou un décorateur, ce qui est faux.
Tim Robbins en personne a choisi toutes ces petites photos. En décorant la cellule, il a probablement réussi à mieux cerner le personnage d’Andy.
Brad Pitt a failli tenir le rôle de Tommy Williams
La star hollywoodienne Brad Pitt devait initialement jouer Tommy Williams, le détenu ayant réussi le certificat d’équivalence d’études secondaires.
Il a toutefois dû renoncer à ce rôle pour jouer dans « Entretien avec un vampire ». Tommy a donc finalement été joué par Gil Bellows et la suite appartient à l’histoire.